Björn Ólafs architecte

Björn Ólafs réside et exerce son métier à Paris où il a étudié à l’École Spéciale d’Architecture et à l’Institut d’Urbanisme. Il a réalisé des projets d’architecture et d’urbanisme en Islande et en France.
Björn est né dans la vieille ville de Reykjavik, entre le port et le lac, au fond de la vaste baie de Faxa. La maison où il passe son enfance est située dans le quartier des marins, près du port de pêche. La rue en terre battue est son terrain de jeux. L’Europe est très loin, à trois jours de bateau. l’île est occupée par une armée étrangère qui la protège d’un redoutable ennemi.

L’été les enfants pêchent dans le port et l’hiver le lac couvert de glace devient leur nouveau terrain de jeux. Avec ses oncles et cousins le petit garcon joue à tirer sur les mouettes sur la presqu’île où vivent ses grands parents. Les vents y sont violents ; leur grosse maison en bois et en tôle ondulée est secouée.
Dans la société islandaise, bien que fière du lointain passé de ses ancêtres vikings, beaucoup rêvent de partir dans la lointaine Amérique et la tumultueuse Europe d’alors. Mais l’enfant n’aime pas trop ce monde. Adolescent il va dans le seul lycée de l’île qui accueille les bons élèves censés devenir les cadres de la petite société islandaise.
Son père, mort jeune, était ébéniste et avait fait son appentissage en Suède. Björn a envie d’apprendre à dessiner des maisons. « Pourquoi ne pas faire comme mon père ? ». Björn quittera l’Islande juste après le bac pour étudier l’architecture à Paris.
Après des études d’architecture et d’urbanisme il revient en Islande et rêve d’y construire des maisons, des quartiers. Reykjavik est en ébullition. On construit des quartiers entiers sur les collines entourant la ville. On pense bien faire en construisant aussi de l’habitat pour la classe ouvrière. Une courte expérience dans les agences parisiennes permis à Björn de faire partie d’une équipe tentant cette nouvelle expérience en Islande. De retour en France quelques années plus tard, après une difficile expérience de progrès social en Islande, il découvre l’incroyable vitalité d’après mai 68, loin du morne Paris de ses études.

« Les bâtiments et quartiers montrés dans ce site ont été inspirés par toutes ces villes que j’ai eu la chance de découvrir au cours de mes voyages. Plus que les études qui m’ont souvent déçu ou les échanges avec des confrères souvent trop théoriques, mes visites et séjours dans de nombreux pays m’ont appris à aimer passionnément des lieux magiques, cachés dans les villes, ces rêves de citadins devenus des rues, des places, des jardins qui nous enchantent, nous impressionnent, où l’on se sent simplement bien.  
Les voyages, en promeneur, à travers les pays latins d’Europe m’ont ouvert des perspectives inimaginables avant. J’ai beaucoup appris en découvrant le monde oriental, l’Afrique du Nord, l’Asie Mineure, l’Égypte, le Japon et les Amériques, ces mondes qui expriment leur idées de valeurs en volumes urbains reconnaissables, durables, et dont ils sont fiers. En travaillant aujourd’hui sur mes plans j’y pense plus qu’à mes professeurs d’antan. Quelques longs séjours professionels ont aussi durablement influencé mes points de vue d’urbaniste.
À Londres où j’ai vécu dans ce cadre de vie dont les détails sont tous façonnés par un regard singulièrement différent de ceux que je connaissais avant. Au Caire ou à Istanbul où l’on a sans cesse la conscience d’un passé millénaire, malgré les millions de piétons qui ont depuis arpenté ces lieux. À Los Angeles où au contraire il n’y avait personne il y a deux siècles, découvrir le “vieux centre”, maintenant en ruine, où les vedettes du cinéma naissant y symbolisaient la gloire et la richesse, alors que la ville a continué de grandir jusqu’à la frontière du Mexique, à 300 kilomètres de là. Mais est-ce encore une ville ? »